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camp de rivel - Page 2

  • Cérémonie à la mémoire des internés du camp de Rivel

    Le rendez-vous annuel organisé à l’initiative de Serge Pagès pour l’Arac (association républicaine des anciens combattants) et Andrée Zdrojower pour l’Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques) aura lieu demain samedi 20 mai, sur le site de l’ancien camp de Rivel.

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    Situé à quatre kilomètres de Chalabre, au lieu-dit « la Scierie de la Prade », l’endroit était jusqu'en 1939, la propriété de Guy Pierre, résidant à Toulouse. Le gouvernement français ayant alors ordonné aux préfets du sud de prévoir une arrivée massive de réfugiés, le terrain situé à 200 mètres de la gare de Rivel-Montbel (ligne Bram-Lavelanet), se transformera en un centre de séjour surveillé, placé sous la garde du lieutenant François-Paul Bonnet.

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    Camp de Rivel

    (Photo Collection Guy Ilhat)

    Les travaux commencés en octobre 1939 seront terminés à la fin de l’année 1940 et le camp clôturé de plaques de ciment surmontées de barbelés accueillera 253 « indésirables ». Nom donné à des syndicalistes et communistes, lesquels seront transférés le 28 janvier 1941 vers Saint Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, avant un nouveau départ vers l’Afrique du Nord, en mars 1941. Le camp de Rivel accueillera ensuite des Allemands fuyant le régime nazi, et des juifs de toutes nationalités ayant cru trouver en France une terre d’asile. En août 1942, le jour de la « rafle du Vel d’hiv », tous seront transférés à Bram, les uns étant ensuite dirigés vers Rivesaltes, les autres subissant la déportation vers Auschwitz, via le camp de Drancy.  

    Cette cérémonie du souvenir se déroulera à partir de 10 h 45, avec l’accueil des représentants des associations d’anciens combattants et leurs porte-drapeaux, et les élus. A 11 h, dépôt de gerbes et interventions au pied de la stèle bâtie en 1996 par les Limouxins Michel Salinas et Gaston Delpech. L’assemblée se rendra ensuite au monument aux Morts de Rivel, avant un retour vers la table du restaurant du Moulin de l’Evêque.

  • Une cérémonie à la mémoire des « indésirables »

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 17 mai 2006.

    camp de rivel,collège antoine-pons,ardiep,arac,anacr audeSerge Pagès a confié les documents relatifs à l’histoire du camp de Rivel, aux élèves du collège Antoine-Pons (Photos archives, Mai 2006).

    Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien, Le Barcarès, Rivesaltes, Septfonds, Le Vernet d’Ariège, Gurs, beaucoup plus proche de nous, Rivel. Des noms qui résonnent comme autant de lieux de villégiature, mais qui possèdent en réalité un triste point commun : tous abritèrent de 1939 à 1944 des centres de séjours surveillés où furent « hébergés » ceux que Pierre Laval, chef du gouvernement pétainiste et ministre de l’Intérieur, considérait comme des « indésirables ». 

    Triste qualificatif à l’adresse de ceux qui eurent le courage d’affirmer leurs opinions politiques et de dénoncer le danger d’une guerre contraire à l’intérêt de la nation, de la république et de toutes les libertés. Républicains espagnols, réfugiés allemands, militants communistes, syndicalistes, patriotes, résistants et juifs auront transité par le camp de Rivel. Devenus un instrument politique entre les mains du gouvernement de Vichy, les centres d’internement comme celui de Rivel allaient fournir dès l’invasion de la zone sud en 1942, la principale population des camps de la mort.

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    Intervention de Mme Andrée Zdrojower

    Samedi dernier, l’association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques (Ardiep), l’association républicaine des anciens combattants (Arac) et l’association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr) ont salué la mémoire de celles et ceux qui vécurent les heures noires de cette période. Parmi les nombreux intervenants, Mme Andrée Zdrojower pour l’Ardiep, MM. René Chort pour l’Anacr, Serge Pagès pour l’Arac, Jean-Pierre Salvat maire de Rivel et Gaston Delpech, qui rendait hommage à son ami Michel Salinas, disparu dernièrement et avec lequel il avait initié voilà dix ans l’édification de cette stèle du souvenir.

    Chacun se félicitait de la présence des élèves du collège Antoine-Pons, accompagnés par Hélène Cortès leur professeur d’histoire et Yannick Callat, leur principal. Une participation de la jeunesse remarquée et apprécié, lors d’une cérémonie du souvenir conclue par un appel à la vigilance en direction des générations futures.

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    Les porte-drapeaux précèdent les collégiens d'Antoine-Pons

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    La cérémonie s'est poursuivie dans le salon du Moulin de l'Evêque

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    Océane Azam et ses camarades reçoivent l'historique du camp des mains de Serge Pagès

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    Les porte-drapeaux, au premier plan Maria Karner et  Casildo Sanchez

  • C'était hier : Cérémonie à la mémoire des internés du camp de Rivel

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du jeudi 5 mai 2011.

    camp de rivel« Tout faire pour que ce devoir de mémoire soit repris par les générations nouvelles »  (Photo archives, avril 2005).

    Le rendez-vous annuel organisé à l’initiative de Serge Pagès pour l’Arac (association républicaine des anciens combattants) et Andrée Zdrojower pour l’Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques) aura lieu le lundi 16 mai prochain, sur le site de l’ancien camp de Rivel. Situé à quatre kilomètres de Chalabre, au lieu-dit «la scierie de la Prade» (« le moulin de l’évêque » est une appellation plus récente), l’endroit était jusqu'en 1939, la propriété de Guy Pierre, résidant à Toulouse. Le gouvernement français ayant alors ordonné aux préfets du sud de prévoir une arrivée massive de réfugiés, le terrain situé à 200 mètres de la gare de Rivel-Montbel (ligne Bram-Lavelanet), se transformera en un centre de séjour surveillé, placé sous la garde du lieutenant François-Paul Bonnet. Les travaux commencés en octobre 1939 seront terminés à la fin de l’année 1940 et le camp clôturé de plaques de ciment surmontées de barbelés accueillera 253 « indésirables ». Nom donné à des syndicalistes et communistes, parmi lesquels Roger Garaudy, lesquels seront transférés le 28 janvier 1941 vers Saint Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, avant un nouveau départ vers l’Afrique du Nord, en mars 1941. Le camp de Rivel accueillera ensuite des Allemands fuyant le régime nazi, et des juifs de toutes nationalités ayant cru trouver en France une terre d’asile. En août 1942, le jour de la « rafle du Vel d’hiv », tous seront transférés à Bram, les uns étant ensuite dirigés vers Rivesaltes, les autres subissant la déportation vers Auschwitz, via le camp de Drancy.  

    Cette cérémonie du souvenir se déroulera à partir de 10h 50 au pied de la stèle bâtie en 1996 par les Limouxins Michel Salinas et Gaston Delpech. Jean-Pierre Salvat, maire de Rivel, accueillera les représentants des associations d’anciens combattants et leurs porte-drapeaux, les élus, ainsi que les élèves du collège Antoine-Pons de Chalabre. L’assemblée se rendra ensuite au monument aux Morts de Rivel, avant un retour vers la table du restaurant du Moulin de l’évêque. A 15h 30, l’ensemble vocal Eissalabra, dirigé par Edouard Garcia, clôturera cette journée.

  • Cérémonie du souvenir au lieu-dit « Scierie de la Prade »

    Rivel a accueilli le rendez-vous annuel des fils et amis des « indésirables ».

    camp de rivel,indésirablesSerge Pagès a rendu hommage aux victimes des lois d’internement.

    Le 28 janvier 1941, un ultime convoi emportait vers le camp de St Sulpice-la-Pointe (Tarn), 253 militants syndicalistes, derniers détenus au lieu-dit « Scierie de la Prade ». Moins connu que Rivesaltes, Gurs, Le Vernet ou Sept-Fons, le camp d’internement de Rivel fut de 1939 à 1941, un centre de séjour où furent « hébergés » ceux que Pierre Laval ministre de l’Intérieur de Pétain, considérait comme des « indésirables ». Ce transfert s’inscrivait dans une logique politique qui consistait « à purger la France de ces éléments indésirables sans nationalité ». Après février 1939 et les camps du Roussillon, camps du mépris, l’engrenage devait s’accélérer avec un gouvernement de Vichy allant au-devant des désirs de l’occupant, pour faire de ces centres de rétention, un lieu de transit vers les camps de la mort.

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    Pour le devoir de mémoire et par respect pour les victimes de tous les totalitarismes, une cérémonie s’est déroulée le samedi 20 mai, au pied de la stèle érigée près des vestiges du camp. Le souvenir des internés a été honoré autour du comité des anciens combattants, réunis à l’initiative de l’Ardiep et de l’Arac.

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    camp de rivel,indésirablesEn présence de Jean-Pierre Salvat maire de Rivel, Serge Pagès (Arac), Michel Molherat (Anacr de l’Aude), Annie Bohic-Cortès conseillère départementale, Mylène Vesentini et Francis Savy président de la CC Pyrénées audoises. Andrée Zdrojower (Ardiep) absente, il revenait à Marie-Ange Larruy de veiller au déroulement d’une cérémonie empreinte de simplicité, ponctuée par des interventions appelant au souvenir, et à l’impérieux devoir de transmettre un passé qui ne doit pas être oublié : « Avec la menace du temps qui passe, les mots changent mais la réalité demeure. Le droit de parler est d’abord un devoir, un devoir de fidélité à la mémoire de toutes les victimes des heures noires vécues en ces lieux » (Henri Steiner, mémoire du camp). L’assemblée se transportait ensuite jusqu’au monument aux Morts de Rivel, où était délivré un message de paix, au nom des Rivélois.

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    Françoise Pagès a fleuri la stèle au nom de l'Arac.

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    Jean-Pierre Salvat et Michel Tali au pied du monument aux morts de Rivel.